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15 au 16 septembre

Parler de son travail artistique / Albane Guinet-Ahrens & Virginie Dupray  
Comment parler de mon travail à un opérateur / diffuseur d'art ? Comment se positionner ? Quels sont les cadres à fixer ? Quelles sont mes attentes ? Et quelle préparation doit-on faire, le cas échéant ? En s'appuyant sur les expériences des participant.e.s, cet atelier a mêlé réflexion collective, travail de groupe et jeux de rôle pour explorer les enjeux pour l'artiste et ses interlocuteur.rices professionnel.les lors de ces premiers échanges, souvent décisifs pour les collaborations à venir.

Albane Guinet-Ahrens co-dirige La Belle Ouvrage, structure d'accompagnement des professionnels de la culture, qu'elle a fondée avec Clara Rousseau et Laure Guazzoni en 2006. Consultante et formatrice, elle accompagne des équipes et des artistes, des producteurs, des metteurs en scène, des diffuseurs, etc. Son parcours comprend une expérience approfondie dans des théâtres et des lieux de diffusion (tels que Le Volcan, la Scène Nationale du Havre et le Parc de la Villette à Paris) ainsi que des collaborations avec des artistes de la danse et de la performance au sein d'un bureau de production. Diplômée en économie et gestion et en psychosociologie, elle utilise des outils issus de la production et de l'administration, ainsi que des dispositifs de facilitation et d'animation. Aujourd'hui, La Belle Ouvrage est animée par une équipe de 14 professionnel.les qui mettent en œuvre des programmes de formation, des bilans de compétences, des accompagnements collectifs et individuels, ainsi que des services de médiation, visant à accompagner les individus dans les différents métiers de la culture.

Diplômée en économie européenne (HEC - Paris et Université de Cologne), Virginie Dupray débute sa carrière comme responsable de la communication et des relations publiques à l'Institut français du Royaume-Uni à Londres puis, de 1999 à 2003, au Centre national de la danse à Pantin. En 2001-2003, elle participe à la production du festival Kaay Fecc au Sénégal, puis des Scénographies urbaines de Kinshasa en 2006-2007. En 2003, elle devient directrice exécutive des Studios Kabako, aux côtés de Faustin Linyekula. Elle y accompagnera jusqu’en 2021 la production et la diffusion des créations et projets de Faustin Linyekula, mais aussi d’artistes compagnons dans les domaines de la danse, du théâtre, de la musique et du cinéma. En collaboration avec l’association 1er Temps / Andréya Ouamba et CulturArte / Panaibra Canda, elle écrit et dirige en 2012-2015 Pamoja, programme panafricain de résidence et de création entre Kisangani, Dakar et Maputo, financé par l’Union européenne. Aujourd'hui productrice indépendante, elle travaille avec trois femmes d'exception, Dorothée Munyaneza, Nadia Beugré, et Marcela Santander. Elle est membre du comité d'experts du programme danse de l'Institut français Paris. En 2021, en dialogue avec Hortense Archambault, elle écrit le programme Common Stories, financé par Europe Créative, qu'elle coordonne aujourd'hui entre la France, le Portugal, la Belgique, l'Allemagne et la Suède. Elle enseigne régulièrement la gestion et production culturelles au Congo, en Tunisie, en Côte d’Ivoire et ailleurs.

18 octobre

Conversation avec Gisèle Vienne
Gisèle Vienne a abordé les questions liées à la perception dans son travail et ses mises en scène. Ce que nous apprenons à voir ou à entendre, et peut-être plus encore ce que nous apprenons à ne pas voir et à ne pas entendre, soulève des questions sur les hiérarchies de la perception. Pourquoi apprenons-nous ou désapprenons-nous certaines choses, et au service de quel ordre ? Comment bousculer cet ordre en interrogeant les structures perceptives qui y sont liées pour inventer, par un nouveau codage de la perception, un monde futur qui serait plus égalitaire, plus respectueux, plus juste, plus intelligent ? En inventant de nouvelles formes artistiques, Gisèle souhaite faire participer les artistes à ce nouvel encodage de la perception. C'est ce qui est considéré comme silencieux, ce qui ne doit pas être entendu, les silences des corps et leur immobilité, que j'essaie d'apprendre à entendre et à laisser parler.

Gisèle Vienne est une artiste, chorégraphe et metteur en scène franco-autrichienne. Après des études de philosophie et de musique, elle étudie à l'Ecole Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette. Au cours des vingt dernières années, elle a présenté son travail en Europe, en Asie et en Amérique. Les photographies et installations de Gisèle Vienne ont été présentées dans divers musées, notamment le Whitney Museum de New York, le Centre Pompidou Paris, le Museo Nacional de Bellas Artes de Buenos Aires, le Centre d'art contemporain de Genève, le Musée d'art moderne de Paris. En 2024/2025, elle présentera deux nouvelles expositions pour le Centre d'art contemporain, Haus am Waldsee, et le Musée Georg Kolbe.

19 au 21 octobre

Atelier avec Sandra Iché  
Pendant trois jours, les artistes accompagné.es de Sandra Iché ont consacré du temps collectif, de l'attention et du sens critique à leurs projets individuels. Où en sont-ils et elles ? Que manque-t-il encore, selon l'auteur.e (ou les auteur.es), selon l'interprète (ou les interprètes), selon les spectateur.rices ? Comment les commentaires de chacun.e peuvent-ils soutenir le processus final de chaque création et sa clarification avant que les performances ne soient jouées devant un public en novembre 2024 ? Pour créer un contexte approprié et stimulant, différentes pratiques ont été proposées, empruntées et détournées de diverses disciplines : danse, théâtre mais aussi sociologie, histoire, organisation collective... Les notions de généalogie, d'héritage et de transmission, de réel et de prescrit, d'espace et de temps, d'archives, de rêves et d'avenir ont sous-tendu ce parcours.

Basée à Marseille, Sandra Iché est artiste performeuse et membre du collectif d'artistes et de chercheurs en sciences sociales Travaux Publics. Formée à PARTS à Bruxelles de 2003 à 2006, elle devient membre permanent de la Compagnie Maguy Marin - Centre Chorégraphique national de Rillieux-la-Pape de 2006 à 2010. Depuis, elle écrit des pièces alliant recherche documentaire et création théâtrale. Sa démarche se caractérise par l'association d'une réflexion et de pratiques artistiques avec les champs des sciences sociales. Depuis 2020, Sandra Iché et d'autres membres du collectif Travaux publics travaillent sur un projet d'investigation et de création à long terme avec un groupe de travailleurs sociaux de Seine-Saint-Denis, intitulé « Le Social Brû(il)le », projet accompagné par la MC93.

24 au 25 octobre

Atelier mené par Calixto Neto  
Dans cet atelier, Calixto a partagé des questions et des pratiques tirées des processus de ses dernières créations qui continuent de nourrir ses réflexions et ses approches artistiques actuelles. Ensemble avec les artistes du C-LAB, ils et elles ont créé des moments d'échange où les perspectives étaient modifiées et les notions de technique, d'excellence et de virtuosité remises en question. La fragilité et la vulnérabilité ont été au cœur de la discussion, transformées en outils de force et de pouvoir pour interroger les normes, les hiérarchies, les structures de pouvoir et les récits historiques.

Calixto Neto est originaire de Recife, au Brésil, et vit en France depuis 2013. Il se forme au théâtre à l'Université fédérale de Pernambuco, puis à la danse à l'Experimental Dance Group, à Recife, avant de suivre le master de chorégraphie ex.e.r.ce au CCN de Montpellier. Pendant ses études, il crée le solo petites explosions ainsi que le duo Pipoca, avec Bruno Freire. oh!rage, son deuxième solo, donne une visibilité aux corps et identités minoritaires et s'intéresse aux danses « périphériques ». Membre de la compagnie de Lia Rodrigues de 2007 à 2013, Calixto Neto est également interprète dans les créations d'Anne Collod, Mette Ingvartsen, Eve Magot (anciennement Kevin Jean) ou Luiz de Abreu, dont il rejoue la célèbre pièce O Samba do Crioulo Doido en 2020 dans le cadre du festival Panorama au CND de Pantin. En mai 2021, il crée Outrar à l'invitation de Lia Rodrigues dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts,Bruxelles. En 2021, il crée Feijoada. En 2022, il lance Crazy Evil Night, un projet autour de la vie et de l'œuvre de Julius Eastman, dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts, suivi en 2023 du solo IL FAUX.

24 octobre

Open studio  
Les artistes de C-LAB ont présenté un extrait de leurs projets devant des programmateurs locaux et l'équipe de MC93, ainsi que le dramaturge Youness Anzane qui a accompagné les projets lors de la dernière boucle à Bruxelles.